dimanche 1 janvier 2012

SUD - Et tout ce genre de conneries qui saignent

Il faut ignorer corail, coquillage, humeurs marines et aussi fourreau, extases et plis du rideau rouge. Saquer velours, irisation de la peau, tendu, fendu et bien sûr défendu. Rire au nez scrofuleux de couche, cabinet, bas de soie, œil languide, gestes lents, mon amour. Toutes ces putains usées dont le cul tanné métamorphosé bonne machine (ou machine la bonne, le cul en l’air, brique les marches de l’escalier quand - oh ! Monsieur était là ! Je n’avais pas vu Monsieur - Monsieur arrive la queue fort à propos absolument disproportionnée en regard de la taille de la main qui l’agite sous le zoom), toutes ces putains dont le cul tanné est aussi expressif que le goulot d’une bouteille dans lequel le piston mécanique enfonce le bouchon de liège clic tchak avant d’être empaumé par la capsuleuse pchitt. Le rêve industriel tapine avec moteur à combustion interne et beaucoup de Oh ! Mon cœur ! Oh ! Ma douleur ! et tout ce genre de conneries qui saignent. Sur la chaîne, les culs de boniches calibrés had hoc se succèdent en escadrons queue leu leu séparés chacun de celui de derrière par la largeur qui sépare le pouce du petit doigt de la main. Les genoux pliés épousent les étriers sous le tapis roulant tayloriste, le cou est clipé dans un collier pour prévenir toute ruade, les bras cousus le long du buste. Seul le cul apparaît au-dessus du tapis, bulbe lumineux de l’ampoule à combustion dont la lactescence appelle les crocs ou le fouet pour lui donner un peu d’humanité enfin merde ! Est-ce que vous les poudrez à la farine ou quoi ? Autour de l’anus glabre et rosé Monsieur fait joujou avec son gros qu’il voudrait tel sous objectif rapproché. La chaîne avance par à coups, chaque cul de bouteille est dûment saisi par l’empaumeur/pistonneur automatique. Au-dessus de chaque cul à l’arrêt, il descend par un système de pistons et de poulies dans un jet de vapeur sous pression qui imite le cétacé. C’est tassé, bien compacté façon chair imaginaire sous balayage visuel.

En visu : un quadrilatère plane d’où saillent deux mains gantées de latex chirurgical et une queue présucée backstage. Chaque fesse est saisie et très légèrement écartée l’une de l’autre pour éviter au piston tout effet de rebond catastrophique. Sous l’effet de tension qu’induit l’empaumage, la cible fronce et blanchit de peur ou se dilate et rosit selon que le cul a le gout de l’enculade ou non. Dans le premier cas, la douleur s’étoile en fissures qu’illustre un cri rauque masqué par le cliquetis des bouteilles qui s’entrechoquent aux à coups de la cadence mécanique. Balistique remplissage. Il faut oublier ce train train, il faut oublier le corail qui conduit aux coquillages et aux humeurs marines. Amour d’été station balnéaire. Saquer le velours. Click tchak.

Ta poésie n’a plus de frein. Sectionné flaque rouge sur le bord de la baignoire eau glacée. Froidure contre douleur. Tu décalottes plus vite hors les rails, sans rideau rouge, la chair crue baladée au bout des dents de la fourchette. Quand je dis non c’est non dit-elle, peut-être dit-elle, pour te faire moins peur. Peut-être pas toi tout seul, peut-être vous trois. Peut-être bien qu’elle s’imagine maniant trois pistons en maîtresse des machines. Défigurée ta gueule sous un poster appartenant à cette fille qui a bien plus d’une idole à la place de sa main dans le noir. Un corps frôlé dans le métro. Sans image. Je veux fermer les yeux mais ce sont mes cuisses qui se serrent et au moment où je descends ma main, je regrette d’avoir éconduit le passant. Je jouis sur sa queue imaginaire mais son visage j’en ai oublié jusqu’au moindre trait. Tu n’as pas d’œil. Et ça te déplait. Tu mets l’option de côté, tu l’évites à la fac et ainsi il n’y a pas du tout d’histoire. Ta poésie n’a plus de frein et strictement rien à raconter. Maintenant tu regrettes.



Tu prends un train corail. Ce seul nom te fait endurer le manque de cette chose que tu n’as jamais eue. Donc jamais perdue et pourtant. Manqué l’arrêt station balnéaire. Manqué l’option embrassez-la courte amour vite quitter simple. Pour calmer la panique et meubler l’attente jusqu’à l’hypothétique prochaine gare tu te projettes en paroi interne interdit aux moins de 18 ans. Tes doigts violent un goulot de bouteille. Tu n’as l’air de rien. Absolument inconsistant à l’œil passager. En mode mineur à quarante ans passé tu tournes en boucle sur le périph circulaire. Le centre du cercle est effacé.