lundi 30 avril 2012

NORD - Re-post pour "la fête du vrai travail"


Posté à l'origine le 01/02/12 :

"Enfin, on ne peut pas dire qu'il y ait des chômeurs à Rome. Ce n'est plus cela. Il y a des hommes... qui ont travaillé hier, qui travailleront demain, et qui de ce fait sont presque plus occupés que celui qui travaille aujourd'hui ; car celui-ci n'a que sa besogne ; tandis que l'homme qui attend, rêve au travail qu'il faisait et au travail qu'il fera ; il aime les deux, il parle des deux ; et il est débordé !"


Posté le 09/02/12 :

"Mussolini, à la tête d'un pays pauvre entre tous, n'a pu faire en quatorze ans que chaque Italien eût du travail. Mais il a fait ce miracle de leur en donner le goût ! A présent, ceux qui ne travaillent pas ne parlent que de travailler. Le travail est devenu une espérance, une vue poétique."

(...)

"D'ailleurs, même avec du travail, ou peut-être à cause de lui, la misère ne finira qu'à la fin du monde. (...) Mais à Rome, sous le fascisme, elle est rangée. Elle ne traine plus dans la rue ; elle se cache à la maison."


Source : René BENJAMIN, Mussolini et son peuple, Plon, 1937.

samedi 21 avril 2012

NORD - 1969


L’homme, tourmenté par son masque, se fabriquera à son propre usage et en cachette une sorte de sous-culture : un monde construit avec les déchets du monde supérieur de la culture, domaine de la camelote, des mythes impubères, des passions inavouées… domaine secondaire, de compensation. C’est de là que naît une certaine poésie honteuse, une certaine beauté compromettante…

(Witold Gombrowicz, préface à La Pornographie.)


De telles alternatives semblent parfois plus oraculaires, et suppressives, que le parler « ordinaire », de sorte que le processus même de sortie du langage autoritaire peut se rejeter parce qu’il suscite sa propre autorité occulte.

(Charles Bernstein, Pied bot.)


Octave : « Je ne peux pas tout porter, tout faire moi-même afin de plaire à quatre pelés et un tondu. »

(Charles Robinson, Ultimo.)