mercredi 16 juillet 2008

SUD - Autosuggestion

ICI, tout est planifié — sauf 2 ou 3 exceptions, aucune femme ne peut vivre de sa plume. Si celle dont vous me parlez était RICHE — ici, ici, tout est gardé à l’intérieur — et pensait à écrire par amour des lettres, je répondrais : oui, oui, oui, qu'elle écrive. (Tes espoirs, tes rêves, héros et idoles — FAIRE CUIRE SA SOUPE — comme neige au soleil.) Que l'idée d'argent à gagner, même d'économie domestique, se mêle à la fièvre secrète — Tente ta Chance, sors de ton Trou — qui fait germer les idées, c'est que cette fièvre (la frustration à l’état pur, regardée en face) ­— crée — n'existe — plus de — pasvibrations, pulsations, ondes, vagues, perturbations, déferlement (mon Dieu c’est quoi cette odeur ? J’ai laissé cramer le putain de rôti !) Alors — perds quelques heures de sommeil — que cette femme fasse n'importe quoi, mais pas de littérature — et dis-toi que tu auras essayé ------ (Je ne DORS PAS de toute façon…) ------ Quand une œuvre a été faite sans aucun souci que celui de cette œuvre, qu'on la vende cher, très cher, qu'on ne se laisse pas voler par les intermédiaires, rien de plus normal et de plus naturel — mais la littérature considérée comme un moyen de divorce ?!?? ------ Et quelle misérable vie que celle d'une femme de lettres quand elle ne devient pas illustre du premier coup, comme Lolita Pille. J'en connais beaucoup. Je les ai vues poursuivre les éditeurs, les directeurs de journaux, les confrères. Femme, je préférerais tout à cette existence-là ------ (Je fais DÉJÀ n’importe quoi) ------ Cette jeune femme est certainement intelligente. Son esprit est souple — ici, tout est planifié — et prendrait peut-être assez vite une note spéciale, dont elle pourrait faire une note à succès. Mais dès qu'il s'agit de popote, de divorce, de mari — ici, ici, tout est gardé à l’intérieur tout un drame domestique dont on cherche le dénouement dans les dix centimes qu'on lui donnera par ligne dans les journaux — quand on les lui donnera — qu'elle fasse n'importe quoi, mais pas ça.
n'importe quoi
n'importe quoi
n'importe quoi

Quand on aime une chose, on ne demande pas si on doit la faire. On la fait, et alors, presque toujours on la fait bien.

2 commentaires:

C a dit…

J'aimerais glisser cette dernière phrase dans ma poche, et m'éloigner en sifflotant ....

Mutants Anachroniques a dit…

C'est là précisément ce que nous avons fait, raison pour laquelle cette phrase a atterri ici en prenant un nouveau sens qui t'a donné l'envie de la dérober à ton tour---et nous donc de nous frotter les mains: "Que le Pillage continue!"